C’est connu, l’huile et l’eau ne sont pas miscibles. Vous l’avez sans doute déjà remarqué concrètement dans la cuisine. Il existe des domaines où il est fondamental de veiller à bien séparer l’huile et l’eau. Par exemple, lors de la vidange d’une voiture, il est interdit de se débarrasser de l’huile dans un égout. Vous n’êtes pas sans savoir que l’eau qui s’y trouve sera souvent destinée au recyclage ou, après nettoyage, elle sera renvoyée dans un cours d’eau. En y déversant votre huile de vidange, vous créez ainsi des situations dangereuses : l’eau est polluée par les éléments toxiques de l’huile, l’eau est incapable d’oxygéner correctement la faune et la flore qui y vit, les filtres des stations de traitement de l’eau sont endommagés. Oui, à bien des égards, le mélange de l’eau et de l’huile peut s’avérer dangereux et nocif !
L’huile des hydrocarbures et l’eau
La grande majorité des hydrocarbures liquides a un poids largement inférieur à l’eau. Mais les plus dangereux pour l’eau, ce sont ceux qui sont à la fois légers et qui ne sont pas miscibles lorsqu’ils sont ajoutés d’eau. Sur les sites où l’usage des hydrocarbures et des huiles qui en résulte (huile de moteur par exemple), est important, il est nécessaire de faire un nettoyage systématique, rigoureux et vigoureux. Puis, surtout, il est fondamental de ne pas jeter l’eau de nettoyage (pour les stations services, ne pas la laisser s’écouler le long du trottoir par exemple). Cette eau usée doit être récupérée et traitée, notamment, en y enlevant l’huile. Pourquoi séparer efficacement l’huile de l’eau ? Lorsque l’eau est laissée se diriger librement vers les égouts ou les canalisations, elle atteindra facilement des cours d’eau. Pire, elle pourra se retrouver dans la mer. Dans les deux cas, les hydrocarbures qu’elle contient composeront des traînées de pellicules huileuses irisées en surface de ces zones aquatiques. C’est désagréable à la vue et, surtout, impressionnant. Les pouvoirs publics vont devoir alors intervenir pour enlever ces pellicules. S’ils ne le font pas, il faudra patienter le temps que les hydrocarbures s’échappent par évaporation dans l’atmosphère. La volatilité des hydrocarbures va certes permettre plus ou moins un nettoyage automatique des surfaces aquatiques, il n’en demeure pas moins qu’elle va entraîner une pollution de l’air, ce qui est également dangereux. L’autre grand danger, on l’a vu en introduction, se rencontre dans les eaux souterraines.
Les ravages de l’huile sur l’eau souterraine
Vous comprendrez davantage ici l’importance de séparer huile et eau. La volatilité des hydrocarbures engendre leur dispersion, sur un rythme lent et régulier, dans l’atmosphère. Mais ce phénomène d’évaporation se produit uniquement lorsque le cours d’eau est en plein air. Les eaux souterraines, elle, n’ont pas cette « chance ». La pollution des sources phréatiques peut très bien être engendrée par l’huile en général ainsi que par les hydrocarbures qui, au demeurant, contiennent de l’huile. Or cette eau reposant au sein de sources phréatiques ne doit surtout pas être polluée dans la mesure où c’est elle que l’on puise pour être utilisée à la consommation humaine. Il s’agit là d’une ressource capitale qu’il est impératif de protéger de la pollution. Pour contribuer à cette protection, il n’y a rien de tel que de séparer toujours l’eau et l’huile sur un site de production (dans le secteur industriel par exemple) ou de traitement (atelier de carrosserie par exemple) ou de vente (station de lavage de voiture par exemple) ou de stockage (un terminal pétrolier et de produits chimiques par exemple). En séparant l’huile de l’eau, les substances dangereuses composant l’huile et l’huile des hydrocarbures ne peuvent se retrouver dans l’environnement et n’accèdent pas aux nappes phréatiques.